13 janv. 2018
De Sable et d'Or
[...]En secret, j'allais quelques fois espionner la voisine derrière les moucharabiehs, m'enivrant des odeurs de jasmins, mon âme bercée par la musique qui s'élevait de son jardin. Je ne compris pas tout de suite pourquoi les gens détournaient leur regard à son passage alors qu'elle me semblait si belle dans ses voiles de soies chatoyantes, lorsqu'elle dansait, dans son jardin, à l'abri des regards, pour des hommes richement parés qui arrivaient à la nuit tombée, et repartaient au petit jour. En cachette, je l'imitais, jouant avec mes voiles austères, ondulant mes hanches maigres de petite fille. Je ne voulais pas d'une vie de labeur comme celle de ma mère, je désirais, comme la voisine, qu'on m'admira pour ma grâce, et qu'on me couvre d'or pour mes chants.[...]
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